L’égalité des sexes, une question d’éducation?
Peut-on éduquer à l’égalité? Telle est la question que s’est posée l’émission « Faut pas croire » diffusée le samedi 24 février à la Radio Télévision Suisse (RTS). Au cœur de ce reportage: La Nanosphère, notre centre de vie enfantine situé dans le Quartier de l’Innovation de l’EPFL. Une belle reconnaissance pour tous nos établissements qui sont très attachés à la question de l’égalité des sexes et qui l’intègrent dans leur programme éducatif.
L’éducation, la clé du problème?
Comment lutter contre les inégalités de sexe ? L’éducation à l’égalité est souvent considérée comme la clé du problème. Mais comment la mettre en œuvre ? Nos établissements prennent le parti de casser les clichés dès le plus jeune âge en proposant un cadre éducatif qui permet à l’enfant, qu’il soit une fille ou un garçon, de s’épanouir pleinement en tant qu’individu libre de ses choix.
Notre programme pédagogique est particulièrement attentif aux questions de genre. Car dès le plus jeune âge, les différences entre filles et garçons sont manifestes. « Les filles ont plutôt tendances à être dans des petits coins, en retrait. Elles sont plus calmes, plus douces. Quant aux garçons, ils sont plus dynamiques », analyse Eve L’Eplattenier, Directrice de la Nanosphère. « Mais les enfants entre eux ne se rendent pas compte des différences. Ils ne sont pas sexistes. Il n’y a pas de hiérarchie. C’est nous, en tant que professionnels, qui analysons ces différences de comportements. »
Car les enfants, dès le plus jeune âge, sont soumis à nos projections. Ils vont être amenés à reproduire ce qui est attendu d’eux dans la société. Les éducateurs ont donc un rôle important pour montrer toutes les possibilités de développement auquel l’enfant, qu’il soit une fille ou un garçon, peut prétendre.
La réalisation individuelle
Pour déconstruire les stéréotypes, nous proposons des activités qui permettent aux enfants de questionner ces comportements dès le plus jeune âge. Comme lors de notre exercice sur les métiers filmé lors du reportage. Nous donnons aux enfants la possibilité de choisir deux images représentant des professionnels (femmes et hommes). Notre objectif : leur montrer qu’il n’y a pas de métier dit féminin ou masculin. Les métiers sont accessibles par tous et exercés par tous. L’activité est concluante puisqu’elle nous permet de remarquer que les enfants choisissent des professions par intérêt et non pas en fonction de leur genre social.
« Nous ne cherchons pas à gommer les différences, parce que les différences existent, rappelle Eve L’Eplattenier. Mais elles existent aussi entre une fille et une fille, entre un garçon et un garçon, et entre une fille et un garçon. Les différences apportent de la richesse. L’objectif est vraiment une réalisation individuelle. »
Donner des outils pour comprendre et interpréter l’environnement. Sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge. Se réaliser de façon libre. Tels sont les objectifs de notre approche pédagogique. Et il ne doit pas y avoir de crainte d’inverser les rôles. « Je pense que si on renversait les stéréotypes, on rentrerait à nouveau dans une inégalité, analyse Eve L’Eplattenier. L’objectif est de proposer la même chose à tout le monde. C’est très important de commencer dès le plus jeune âge. C’est à ce moment-là qu’il faut dire : que tu sois une fille ou un garçon, tu peux faire ce que tu veux. »
Un positionnement clair du groupe Educalis contre les stéréotypes de genre et les inégalités qui en découlent qui se prolonge également au sein de toutes nos structures. Nous sommes notamment fiers de pratiquer l’égalité salariale entre femmes et hommes au sein de toutes nos équipes éducatives.